Depuis le 13 janvier 2024 l’Afrique bouge au rythme de la CAN 2023. Cette compétition qui se déroule en Côte d’Ivoire présente un tableau final plein de surprises.
En Côte d’Ivoire, la nuit du Mardi 30 Janvier 2024, la CAN 2023 a encore offert son lot de rebondissements inattendus. Les Marocains qui faisaient office de grand favori ont dit adieu à leurs rêves suite à leur défaite devant l’Afrique du Sud. Pourtant au Mondial Qatar 2022, le Maroc s’est démarqué jusqu’à être le premier pays africain à atteindre les demi-finales de la Coupe du Mode.
Depuis le début de cette compétition, les grandes nations de football encore appelées « gros calibres » se sont faites surprendre. Même le Sénégal tenant du titre, qui a su maintenir son rang de favori jusqu’aux huitièmes de finale, n’a pas réussi à rester dans la compétition.
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« Cette édition 2023 se présente plus que jamais comme celle des surprises, avec une statistique éloquente. Parmi les huit équipes présentes au Cameroun, lors des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations il y a deux ans (Burkina Faso, Tunisie, Sénégal, Guinée équatoriale, Cameroun, Gambie, Égypte, Maroc), aucune n’est arrivée à reproduire cette performance », indique Benoît Katavali, qui ne rate jamais de matches lors des grandes compétitions.
Une CAN surdimensionnée
Des pays plusieurs fois champions d’Afrique tels que le Ghana (4 fois), l’Algérie (2 fois), le Cameroun (5 fois), la Tunisie (une fois), et l’Égypte (7 fois) n’ont pas pu gagner leurs matchs. Aussi les 5 pays présents au Mondial 2022 (Sénégal, Maroc, Tunisie, Cameroun et Ghana) sont aussi éliminés. Parmi les 8 équipes encore en lice, la moitié n’a encore jamais remporté la CAN. C’est le cas de l’Angola, Cap-Vert, Mali, Guinée.
« Cette CAN est vraiment surdimensionnée », lance un téléspectateur à l’issue du match Egypte – RDC. Même les 5 premières nations africaines du dernier classement FIFA n’ont pas démontré leur suprématie : le Maroc (13ème), le Sénégal (20ème), la Tunisie (28ème), l’Algérie (30ème) et l’Egypte (33ème),
Selon certains chroniqueurs sportifs, l’élimination des équipes phares souligne la nature imprévisible et passionnante de cette compétition. « Trois raisons principales expliquent la chute des favoris dans cette compétition. La première est la négligence à tort du recourt à des joueurs évoluant en Afrique. Puis il y a la prestation au rabais des stars, après leur départ massif vers l’Arabie Saoudite, en quête d’argent et en troisième position on a la fin de cycle pour certains joueurs », explique Richard Muhima, un Chroniqueur sportif de la RDC et présent en Côte d’Ivoire, sur son compte X.
La Résurrection du pays hôte
Ce renouvellement inattendu des équipes en lice démontre la progression et la diversité du football africain. La CAN 2023 rappelle donc que le football n’est pas uniquement l’apanage des équipes traditionnellement dominantes. Sinon, comment expliquer que l’Algérie ait fait match nul avec l’Angola ? Que le Ghana ait été tenu en échec par le Cap vert ?
Comment expliquer que l’Egypte se soit battue pour arracher le nul contre le Mozambique et écartée de la compétition par la RDC ? Et que les Super Eagles (Nigeria) aient partagé les points avec la Guinée Équatoriale ? Ou encore qu’aucun pays du Maghreb ne se qualifie aux quarts de finale.
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Et même la phase de poule était juste impressionnante. Il y a eu 89 buts inscrits, soit 21 de plus que la précédente édition. Autres chiffres, 100 cartons jaunes et 4 cartons rouges ont été distribués, 6 entraîneurs limogés et l’équipe du pays hôte a été ressuscitée (rires).
La CAN 2023 offre une scène où des équipes moins connues ont réussi à briller. Elle reste donc un tournoi passionnant, riche en surprises et en moments de football exceptionnels.
Umbo Salama
