Face aux inondations et autres catastrophes naturelles, le gouvernement congolais vient de décréter un Etat de catastrophe écologique hydrologique. Cette décision se réfère aux articles 16 et 102 de la loi n°15/026 du 15 décembre 2015 relative à l’eau. Également l’actualité environnementale de la semaine du 15 au 21 janvier est revenue sur les Etats généraux des forêts de la RDC ainsi que sur la pêche illicite sur le lac Edouard.
« RDC : le gouvernement décrète un état de catastrophe écologique hydrologique suite à la montée des eaux du Fleuve Congo », informe desknature.com. En effet, lors de la 121ème réunion du conseil des ministres, le ministre de l’Environnement, Madame Ève Bazaiba, a présenté une note sur la situation des inondations et des crues du Fleuve Congo.
Après un débat, Madame le ministre de l’Environnement s’est se référée aux articles 16 et 102 de la loi n°15/026 du 15 décembre 2015 relative à l’eau. Elle a ainsi proposé la déclaration d’une catastrophe écologique hydrologique et la création d’un comité de crise. Le gouvernement a agréé cette proposition. Il a ainsi décrété un état de catastrophe écologique hydrologique.
Plusieurs cours d’eau, dont le fleuve Congo, sont sortis de leur lit dans plusieurs provinces et ont causé des pertes humaines et matérielles considérables. Environ 300 000 ménages sont affectés, exposés à des risques de maladies hydriques et autres épidémies.
Au même moment, l’Île d’Idjwi, dans le Sud-Kivu, fait face des érosions et éboulements des terres. Chaque groupement a déjà connu une catastrophe naturelle depuis le mois de novembre 2023. Des pertes en maisons, en champs même en vies humaines continuent à être enregistrées. « Ce 15 Janvier 2024, la route reliant les groupements Mpene et Mughote est coupée suite à un éboulement de terre, une catastrophe qui s’ajoute sur les inondations, tremblement de terre, foudres, tempêtes et autres », indique kanzugroup.com.
Les Etats généraux des forêts de la RDC
Du 18 au 22 janvier 2024, la ville de Kinshasa a accueille les Etats généraux des forêts. « Ces travaux se proposent d’améliorer la gouvernance forestière et d’accroitre la contribution de ce secteur dans l’économie nationale. Avec l’appui des partenaires dont le Programme de gestion durable des forêts, ces Etats généraux veulent également lutter contre la pauvreté et les effets néfastes du changement climatique », indique radiookapi.net.
L’objectif est de réaliser un diagnostic complet de l’état de lieu de la gestion des forêts afin d’élaborer une politique nationale prospective. « Les participants à ces assises vont se pencher notamment sur l’évaluation de la mise en œuvre du moratoire encore en cours sur les forêts congolaises pour adopter une nouvelle feuille de route et en définir les modalités », embrayent nos confrères de desknature.com. Ces états généraux visent aussi de mettre la RDC au même diapason que ses pairs.
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Pendant ce temps, à Goma, au Nord-Kivu, des scientifiques ont discuté le vendredi 19 Janvier 2024 à l’Université Catholique de Goma sur des questions environnementales. Cette conférence, sous la modération de Youth for the Green Nature, avait comme objectif de montrer à la crème intellectuelle les défis actuels du changement climatique.
« La conférence se justifie par la fonte des montagnes et qui donne lieu à des pluies torrentielles et des inondations. C’est le cas de la fonte des neiges du mont Rwenzori, l’ouverture de la terre et les vergers dus au flétrit en Afrique de l’Est, l’extinction des espèces animales du parc de Virunga, ainsi que les perturbations économiques et sécuritaire que travers la RD Congo… », rapporte Kanzugroup.com.
Pêche illicite sur le Lac Edouard
Sur un autre chapitre, nos confrères de desknature.com indique qu’une dizaine d’organisations de la société civile environnementale dénoncent l’implication de certains éléments de la force navale congolaise dans la pêche illicite sur le lac Edouard, dans la province du Nord-Kivu. Ces ONG citent en particulier 5 officiers de la force navale. Ces officiers organisent des réseaux des pêcheurs clandestins avec lesquels ils collaboreraient pour des activités illicites de pêche en violation de toutes les règles. Cette situation menace la survie des communautés autochtones et locales vivant autour du lac et détruit l’écosystème du lac Edouard.
Umbo salama