Pour Julien Paluku Kahongya, ancien gouverneur du Nord-Kivu, au-delà des intérêts économiques, la guerre que mène le M23 vise également l’arrêt du tourisme en RDC. A côté de l’impact de cette guerre sur la biodiversité, l’actualité environnementale de la RDC durant la semaine du 26 Février au 3 Mars 2024, évoque aussi des défis de la conservation des forêts tropicales. Cette actualité revient aussi sur des défis de gestion des déchets plastiques.
Les gorilles des montagnes habitent le massif des Virunga. Ce massif se touche les montagnes de la RDC, le Rwanda et l’Ouganda. De tous, la RDC détient un nombre important de cette espèce qui est sur la liste d’espèces menacées d’extinction. « A ce jour, le Parc national des Virunga abrite plus 167 spécimens sans compter environ 59 gorilles habitués mais non encore identifiés et 3 du centre Senkwekwe à Rumangabo », affirme desknature.com.
Dans une émission à la Radio Top Congo FM, Julien Paluku explique que la guerre qui se sévit notamment dans le territoire de Rutshuru, sanctuaire mondial des gorilles de Montagne, vise à présenter au monde le Rwanda comme l’unique sanctuaire de gorilles et d’en profiter tous les bénéfices qui vont avec.
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« Vous savez que Rutshuru est le sanctuaire mondial des gorilles de Montagne. Alors quand il y a insécurité à Rutshuru, cela fait que seul le Rwanda devient le sanctuaire des girolles. Et pour visiter un gorille c’est entre 1500 et 2000$. C’est qui fait que le tourisme ramène au Rwanda 300 à 500 millions de dollars par an. Semer l’insécurité dans le Rutshuru c’est empêcher la reprise du tourisme mondial », a déclare-t-il.
En juillet 2021, quelques mois avant le début de la guerre du M23 (en novembre 2021), le gouvernement congolais avait annoncé que le Rwanda a commencé à verser à la RDC la redevance touristique liée aux visites des familles de gorilles congolais sur le sol rwandais.
Des défis de la conservation des forêts tropicales en RDC
Les forêts tropicales de la RDC constituent un des écosystèmes les plus riches et les plus diversifiés de la planète. Malgré leur importance vitale pour la biodiversité mondiale et le climat de la terre, ces forêts font face à une série de défis majeurs en matière de conservation.
Selon habarirdc.net, l’un des défis les plus pressants auxquels sont confrontées les forêts tropicales du Congo est la déforestation incontrôlée. « Sous la pression croissante de l’exploitation forestière, de l’agriculture itinérante, de l’expansion des routes et de l’urbanisation, de vastes étendues de forêts sont détruites chaque année », indique ce média. Cette déforestation entraîne la perte d’habitats vitaux pour une multitude d’espèces végétales et animales, certaines étant endémiques et menacées d’extinction.
Ce même média revient sur l’impact de l’exploitation minière sur les écosystèmes aquatiques en RDC. Il poursuit que Les activités telles que l’extraction et le traitement des minerais génèrent des déchets toxiques et des substances chimiques nocives qui se déversent souvent dans des rivières et des lacs avoisinants.
« Les produits chimiques utilisés dans le processus d’extraction, tels que le mercure, le cyanure et d’autres métaux lourds, contaminent les eaux et compromettent la santé des écosystèmes aquatiques et des populations riveraines qui dépendent de ces ressources pour leur subsistance », prévient habarirdc.net.
Pendant ce temps, environews-rdc parle de malaise au sein du Fonds forestier national. Desknature.com qui revient sur cette même actualité indique que près de 7 mois après l’installation du nouveau comité de gestion du Fonds Forestier National (FFN), un climat délétère règne au sein de cet établissement public suite aux tensions perceptibles entre le Conseil d’administration et la Direction Générale du Fonds Forestier National (FFN).
A en croire le PCA, toutes ces recommandations sont restées lettre morte jusqu’à présent. « L’évaluation de nos décisions, recommandations, résolutions sur la gestion générale du Fonds ne pourra avoir lieu qu’après la transmission par la direction générale au Conseil d’administration des documents relatifs à la reddition des comptes et bilans pour l’exercice 2023 », a-t-il indiqué. Il a par la même occasion déploré le fait que les membres du conseil d’administration, notamment les administrateurs ne soient pas payés correctement. Depuis leur installation, ils n’ont jamais reçu leurs frais d’installation.
Des déchets plastiques omniprésents
Selon nos confrères de habarirdc.net, dans les rues de Kinshasa, vous ne rencontrez pas que des voitures, motos, ainsi que des Kinoises et Kinois. Vous rencontrez aussi l’insalubrité. Depuis l’aéroport jusqu’au centre-ville, les déchets sont omniprésents de part et d’autre de la chaussée.
La majorité de sont les sachets plastiques. Pour ce média, les Kinois sont très propres et chics dans leur habillement, mais pas dans leur environnement. Quand ils mangent ou boivent, ils jettent les emballages et les bouteilles au sol, sur la voie publique ou dans les caniveaux.
Soulignons que l’avenir du plastique était au centre de la sixième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-6) du 26 février au 1er mars 2024 à Nairobi, au Kenya. Les intervenants ont souligné la nécessité d’intégrer les options de réutilisation des emballages. « Les systèmes de réutilisation peuvent entraîner une réduction de 90 % de la production d’emballages et des réductions significatives des émissions de CO2 par rapport aux options à usage unique », indique envrironews-rdc.
« On peut bien accuser les autorités, mais ce ne sont pas elles qui jettent ces bouteilles et tous ces sachets plastiques dans les milieux publics. C’est la population. C’est un problème de mentalités », indique le média habarirdc.net. L’insalubrité s’est ancrée dans les mœurs des congolais.
Umbo Salama
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