Revue de la presse : Des inondations dévastatrices du Fleuve Congo

le Fleuve Congo inonde dans des quartiers de Kisangani

Cette semaine du 1 er au 7 janvier 2024, l’actualité environnementale dans le bassin du Congo se focalise sur des inondations dans des agglomérations riveraines du fleuve Congo. Ces inondations causent d’énormes pertes matérielles et humaines.

On dirait que le fleuve devient aussi l’agresseur des citoyens du bassin du Congo. Des inondations trouble-fêtes s’observent sur les deux rives du fleuve Congo. Selon nos confrères de kis24.info, un média basé à Kisangani, dans la province de la Tshopo, « la ville de Kisangani vient d’enregistrer plus de 400 ménages sinistrés suite à la crue du fleuve Congo ». Ce média cite les pluies diluviennes, le changement climatique ainsi que la déforestation qui provoque des glissements des terres et par conséquent la montée des débits du fleuve Congo et de la rivière Tshopo.

Sous ce même chapitre des inondations, radiookapi.net indique que près de 2000 hectares des cultures de manioc, de maïs, arachides, bananiers, et autres cultures maraîchères dans les vallées des rivières du territoire de Mbanza-Ngungu (Kongo-Central) sont dévastées par les inondations.

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Au même moment à Kinshasa, « Des sites touristiques situés notamment sur l’avenue du fleuve et dans le quartier Kinsuka dans la commune de Mont-Ngafula sont inondés en très grande partie », indique desknature.com. En fin d’année 2022, les pluies diluviennes et la montée des eaux du fleuve Congo à Kinshasa avaient fait au moins 120 morts sans compter les dégâts matériels enregistrés.

« Des modèles climatiques propres à notre région »

Pour l’hydrologue et professeur des universités, Raphael Tshimanga, le cycle d’occurrence très court, environ deux ans d’intervalle, rendent difficile les prévisions hydrologiques du bassin du Congo. « Il y a lieu de développer des modèles climatiques propres à notre région au lieu de recourir toujours aux modèles de circulation générale. Pour cela, nous avons tout intérêt à améliorer le réseau de collecte des données hydroclimatiques pour mettre en place un bon système de prévision et d’alerte précoce », a-t-il indiqué à nos confrères de environews.

Dans cette même perspective, adiac-congo indique que nous ne devons pas chaque fois ignorer ce que nous répètent les environnementaux : « La nature ne supporte ni d’être pillée ni d’être ignorée. L’ignorer nous rendrait complices de mesures de dégradation du milieu de vie et de la vie elle-même ».

Par ailleurs, la République démocratique du Congo reste confrontée au manque criant d’instruments de gestion pour permettre d’anticiper les inondations. A ce jour, le pays ne dispose d’aucune politique de gestion de ressources en eau.

Des déchets électoraux mal gérés  

Dans un autre chapitre, la société civile environnementale s’indigne contre la mauvaise gestion des déchets de la campagne électorale de décembre 2023 en RDC. Son constat part du nombre d’affiches et photos des candidats qui ont disparu à la fin de la campagne électorale. « Des premières conséquences et méfaits sont entre autres, les égouts et caniveaux ne respirent pas bien à cause de ces déchets plastiques issus de la campagne », indique desknature.com.

Au chapitre de conservation de la nature, 39 nouveaux éco gardes ont prêté serment le samedi 30 décembre 2023 à Nagero, dans le quartier général du Parc national de la Garamba. Sur les 47 candidats présélectionnés au sein de la population riveraine, trente-neuf viennent de terminer avec succès cette formation paramilitaire intense de trois mois.


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