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PNC et population de Butembo : Une histoire inquiétante de méfiance

PNC et population de Butembo : Une histoire inquiétante de méfiance


Préoccupé par la recrudescence des cas de justice populaire ainsi que de la présence des structures parallèles de sécurité dans ville de Butembo, le Baromètre, a mené une enquête sur la satisfaction et la confiance de la population à l’égard  de la Police Nationale Congolaise en Mai 2020. Les résultats de cette enquête dessinent un  tableau sombre.

Le baromètre, cette structure des jeunes chercheurs volontaires réunis autour du  Professeur Muhindo Mughanda de l’Université  Officielle de Ruwenzori, craint que, dans ville de Butembo, l’Etat soit en train de partager son monopole avec d’autres sujets consacrant ainsi son agonie.

En effet, le 60% de la population enquêtée considère médiocres les résultats des services de la Police Nationale. Ce degré de satisfaction suit les tendances de la confiance que la population repose en elle. En effet, 59,3% des répondants disent n’avoir  pas confiance à la PNC. Le 62,2% de la même population dit ne pas être disposé à recourir à la PNC en cas de besoin. Elle préférerait donc régler par elle-même  ses problèmes. Le 72,3% de ceux-ci estime que la PNC est inefficace et lente.

Sur base de ces résultats, le Baromètre recommande aux autorités compétentes (1) de doter  la police des moyens  de locomotion en  suffisance pour  résoudre le problème de la lenteur; (2) de procéder à l’identification des brebis galeuses au sein de la PNC qui en ternissent l’image et portent à la diminution de la confiance à son égard ; (3) d’améliorer les conditions salariales des policiers ; (4) de surveiller le processus de recrutement des policiers pour que la PNC ne soit pas la poubelle de la société ; (5) de changer toutes les autorités policières qui cautionnent  le désordre dans la police et font perdre à l’Etat  ce qui fait partie de son code génétique : le monopole de la contrainte.

Réalisé avec le concours de 25 jeunes enquêteurs, La supervision du Professeur Muhindo Mughanda et Secrétaire de la rédaction, Emmanuel Kateri Mukosa