Aucun jeune n’a tenté de s’immoler à Bukavu au nom de la libération de Vital Kamerhe


Des photos d’un jeune homme en feu à la place Muzihirwa, à Bukavu, au Sud Kivu, à l’est de la RDC ont fait le tour des réseaux sociaux depuis le matin de ce Lundi 11 mai 2020. Certains médias se sont emparés de cette nouvelle qui indiquait qu’un jeune homme de 25 ans s’est immolé pour réclamer la libération de vital Kamerhe, directeur de cabinet de Felix Tshisekedi. En réalité il s’agissait d’une mise en scène.   

La scène intervient ce lundi 11 mai aux environs de 7h00, à la place Muzihirwa, à Bukavu, le jour de la première audience du procès de Vital Kamerhe, Directeur de cabinet de Félix Tshisekedi. Selon des témoins de l’évènement, « Dieu Merci Kyalondawa, c’est ce jeune qui a mis du feu sur ces vêtements. Il a d’abord placé à ses côtés un drapeau de ce l’UNC et un sceau rempli d’eau avant de lancer le spectacle », explique Alberic Mbatsho, qui a une boutique dans le coin et témoin de l’évènement.

D’autres sources indiquent que ce militant de l’UNC a tout prévu et pour que le feu ne lui cause du tort et il est sorti de son spectacle sain et sauf. « Le jeune homme a fait semblant de s’immoler alors qu’il avait un sceau d’eau à ses côtés. Il a même porté une combinaison anti-incendie. Après un petit feu sur sa combinaison, ses amis lui ont versé de l’eau et le feu s’est éteint. Il est donc vivant », indique un conducteur des motos taxis, qui a aussi assisté à l’événement.

Aucun lien avec Vital Kamhere

Sur les réseaux sociaux, on indique que le jeune homme à procéder ainsi pour demander la libération de Vital Kamerhe. « Personne ne l’a entendu citer toutes ses revendications, ni trouver à ses côtés un panneau ou une banderole ou même une affiche qui exprime son geste », s’indigne Pépé Mikwa, formateur en journalisme. Nombreux se sont aussi interrogés sur son lien avec Vital Kamhere, pour aller jusqu’à s’immoler au nom de sa libération. Personne n’a été à mesure de fournir des détails sur l’histoire de ce militant.

Certains médias se sont aussi vite emparés de la nouvelle. Ces médias sont allés jusqu’à confirmer que le jeune homme est entre la vie et la mort dans une structure sanitaire de Bukavu. Suite à des critiques et indignations des lecteurs, quelques médias ont bon jugé retiré l’information. « Les militants de l’UNC ont driblé les journalistes. Ils ont été les premiers à envoyer des images de ce monsieur à des rédactions. Le comble est que nombre de média ont diffusé sans descendre sur le terrain », se désole un journaliste de Bukavu et qui fait partie de ceux qui ont diffusé ces photos.


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